Spoiler alert : il n’existe pas un « type de logement pour personnes âgées », mais une palette assez sympa de lieux de vie… qui ne ressemblent pas tous à l’idée qu’on s’en fait.
Vous hésitez entre résidence autonomie, résidence services seniors, colocation senior, habitat inclusif, béguinage, EHPAD, (ou alors vous ne connaissez même pas la moitié de ces options😅) ou tout simplement « rester à la maison (mais mieux organisé) » ?
✅ Vous êtes au bon endroit.
Mettons de côté, l’espace de quelques minutes, les formulaires et les cases à cocher.
Notre objectif : clarifier les grandes familles d’options, vous montrer que ces solutions d’hébergement peuvent être un vrai choix pour votre proche à un moment donné, et vous confier des astuces (propres, honnêtes… mais un peu neuromarketing, oui) pour aborder le sujet avec votre parent sans braquage, voire même lui donner envie.
Le guide à télécharger de notre partenaire Maison de Blandine vous donnera ensuite toutes les fiches détaillées, les tableaux et les repères pratiques pour passer à l’action (sans prise de tête).
« Rester chez soi, c’est sacré ». Oui… à condition d’y être bien (en sécurité et entouré)
Dans beaucoup de familles, la discussion commence (et se termine d’ailleurs) souvent ici : « Maman veut rester dans sa maison ».
Alors on se braque. On se dit qu’elle n’a pas pris conscience qu’elle n’est plus tout à fait en sécurité. Ce n’est plus la bonne option pour elle…
Pourtant, c’est tout à fait normal. Le domicile est un lieu d’attache, de souvenirs et d’habitudes. Et il y a aussi une grande méconnaissance des habitats alternatifs possibles (mais ça on y viendra après).
Pour rester sur le “maintien à domicile” (terme que l’on aime pas trop chez Toutpourlesaidants.com, car ça fait un peu enchaîné à son lit contre son gré 🤣). Bonne nouvelle : on peut rester chez soi dans de très bonnes conditions. Il faut juste considérer deux éléments.
1. Aménager intelligemment (et joliment !) l’intérieur
Parce qu”adapter” et “design” ne sont plus antinomiques. Cela fait bien longtemps que les salles de bains adaptées à la perte de mobilité n’ont plus l’aspect froid et repoussant des salles de bains d’hôpital.
Aussi, on est habitué à avoir le canapé à droite, et la salle à manger à gauche… Mais il peut arriver que changer l’organisation intérieur améliore drastiquement le confort et la mobilité, sans changer aucun meuble. Un professionnel du Home Organizing peut vous aider à y voir plus clair. Là encore, faites-vous conseiller. Chacun son job et son expertise. Vous avez vos domaines de compétences, les pros de l’aménagement du logement pour seniors ont le leur.
« Papa refuse qu’on touche à sa baignoire. »
➡️Proposer d’abord un tapis antidérapant design et une barre de maintien percée par un pro (promis, ça peut être beau). On enchaîne plus tard sur la douche à l’italienne « parce que c’était l’idée de Marc, le petit-fils kiné » (oui, on joue l’effet tiers de confiance).
															2. Organiser des services adaptés et agréables
Mais pourquoi on a encore tendance à les reléguer au second plan ?
Ménage, repas, téléassistance, séances d’activité physique adaptée, accueil de jour une à deux fois par semaine, etc. Tout cela peut se faire parfois avec l’aide de proches, sinon par des pros.
Et ce n’est pas un gros mot…
Demander à des tiers de venir passer du temps avec votre parent, ce n’est pas le laisser tomber ni abandonner votre rôle d’enfant aimant. C’est justement lui offrir une ouverture vers l’extérieur dont il manque certainement cruellement depuis quelques temps. Des façons de faire variées, qui lui permettent de ne pas “s’encrouter” et au contraire le stimulent et enrichissent sa façon de voir la vie.
Si vous avez entre 45 et 60 ans, vous êtes très actif dans la journée. Vous avez un emploi ou devez en trouver un, vous gérez vos enfants (et votre conjoint parce qu’eux aussi ont besoin de vous 🥰) et vous ne pouvez alors pas passer 7j/7 – 24h/24 avec votre parent.
Dites-vous aussi que plus sa vie “sans vous” mais avec d’autres personnes sera riche, plus les moments passés ensemble seront remplis de conversations variées, de rires, et de complicité.
Fini les visites du dimanche où votre maman est dans le salon pendant que vous êtes dans le bureau en train de classer la paperasse de la semaine. Ginette, son aide administrative, s’en est chargée de son côté.
À bas les interrogatoires à rallonge “Qu’est-ce que tu as mangé hier ?” “Pourquoi tu as fait tourner la machine ce matin. Je voulais ajouter tes draps…” “Pourquoi..?”, “Comment…?”. Tout ça c’est derrière vous le jour où vous laissez ces tâches à quelqu’un qui les fera mieux que vous (et avec plus d’entrain 😅).
« Mamie dit qu’elle n’a besoin de personne pour se faire à manger. »
➡️ Proposez juste un mois d’essai de portage de repas « le temps de soigner la cheville ». Si ça plaît (et souvent ça plaît), on prolonge.
« Changer de lieu, c’est trahir la maison ». Vraiment ? Et si c’était choisir un style de vie…
Le logement senior, ce n’est pas un mot triste. C’est souvent plus de lien, moins de charges mentales, et des services que votre parent peut activer « à la carte ».
Petit tour d’horizon des types d’habitats pour seniors… en mode bande-annonce. Pour le film complet, voir le guide à télécharger (il contient des fiches, un comparatif, et même 5 questions pour affiner le choix).
1. Résidence autonomie (ex « logement-foyer »)
L’idée : un appartement privé, des espaces communs (repas, animations), une présence non médicalisée, pour des personnes aux revenus modérés. Plutôt pour des seniors autonomes qui veulent un cadre rassurant et abordable. Les définitions officielles précisent bien l’esprit : indépendance, services mutualisés, coût modéré.
« Maman aime papoter mais déteste la cantine. »
➡️ On visite une résidence où on choisit de déjeuner en commun ou pas. On joue l’effet contraste : « Rappelle-toi l’hiver dernier… tu n’osais pas sortir quand il pleuvait. Ici, tu gardes ton chez-toi, mais tu choisis tes moments de convivialité. »
2. Résidence services seniors
Version appart privé + services à la carte (conciergerie, resto, ménage, animations), plutôt pour autonomes ou semi-autonomes. Le marché progresse, s’organise et se professionnalise en France (plus de 1 200 à 1 300 résidences, selon les sources récentes), avec un parc en extension et des ouvertures encore prévues, même si la dynamique s’ajuste.
« Papa veut la tranquillité, mais une piscine le ferait changer d’avis… »
➡️ On montre 2–3 résidences proches des commerces (argument « petite marche quotidienne » = amorçage par micro-habitude). On évite « l’usine à seniors » : privilégiez les résidences à taille raisonnable avec animateur identifié. On visite une résidence où on choisit de déjeuner en commun ou pas. On joue l’effet contraste : « Rappelle-toi l’hiver dernier… tu n’osais pas sortir quand il pleuvait. Ici, tu gardes ton chez-toi, mais tu choisis tes moments de convivialité. »
3. Colocation senior & habitat partagé (incluant l’habitat inclusif, béguinages)
On vit ensemble (chambre privative, pièces de vie partagées), parfois avec accompagnement professionnel, parfois autogéré. Les béguinages (petits ensembles à esprit de voisinage) reviennent en grâce pour des seniors aux revenus modérés. L’habitat inclusif, lui, porte un projet de vie sociale partagée.
« Mamie déteste manger seule, mais “pas question de mener une vie de vieille”… »
➡️ On propose une soirée jeux dans une maison partagée, sans engagement (venir « juste pour voir »). Souvent, le lien social fait le reste.
4. Maison de Blandine (habitat partagé « esprit maison de famille »)
La Maison de Blandine, ce sont des maisons offrant des appartements individuels regroupés, des espaces communs vivants, une coordinatrice et une animatrice le jour, des jeunes présents la nuit et le week-end, le tout non médicalisé, à taille humaine et orienté lien social (essais possibles, animaux acceptés). On n’en dit pas trop ici… car le guide vous explique précisément pour qui, comment, combien et avec quels repères.
5. EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes)
Quand la santé et la sécurité 24/7 priment, avec soins et équipe soignante sur place. À envisager dans les situations de perte d’autonomie importante. Les repères officiels (définitions, public, cadre) sont clairs ; on les retrouve sur les portails publics.
« Tonton Robert n’arrive plus à se relèver la nuit pour aller aux toilettes. »
➡️ On ne parle pas « d’institution » mais de soins disponibles immédiatement et de surveillance. On propose deux visites : une en semaine (voir l’animation), une très tôt (percevoir les rythmes de soins). Ce sont des détails qui rassurent. Et surtout, un EHPAD se choisit comme un autre type d’habitat. Visitez-en plusieurs, comparez les locaux et les équipes avant de faire un choix avec votre proche.
															Vous hésitez ? Partez des priorités (et pas des étiquettes)
Avant d’ouvrir 27 onglets dans votre navigateur, clarifiez 4 axes (que reprend le guide) : autonomie, présence humaine souhaitée, style de vie, budget.
Le guide propose même 5 questions « boussole » à poser à votre proche + un tableau comparatif pour visualiser les différences, sans jargon.
Qu’est-ce que tu veux garder absolument ? (son chez-soi ? son quartier ? une activité ?)
Qu’est-ce qui te manque le plus aujourd’hui ? (du monde à table ? un jardin partagé ? une aide pour la toilette ?)
À quel rythme tu aimerais voir du monde ? (tous les jours ? deux fois/semaine ?)
Côté budget, qu’est-ce qui est OK si ça simplifie la vie ? (un loyer un peu plus haut contre moins de charges ?).
Le tiroir à subtilités pour convaincre sans braquer
Le changement de lieu touche à l’intime. Plutôt que de « forcer », jouons quelques cartes douces et honnêtes :
Effet “on entrouve la porte”
Proposer un essai court et réversible : déjeuner dans une résidence autonomie, participer à une animation en résidence services, passer un week-end dans une maison partagée. Une petite acceptation facilite une adhésion plus grande ensuite.Valoriser la continuité
Parlez continuité plutôt que rupture : « Tu gardes ton appartement, tes habitudes… et tu ajoutes juste un resto en bas et des voisins sympas. »Preuve sociale (mais vraie)
« La voisine de bridge est passée à la résidence X et a gardé son chat. » Rien ne vaut l’exemple proche et réconfortant. Invitez votre parent à poser des questions à un résident (avec son accord et celui de l’équipe) lors d’une visite.Anticipation positive
Projeter une scène désirée : « Dimanche midi, le marché à 300 m, puis la belote. Et le soir, tu choisis : repas en bas ou soupe maison devant HPI (ah mince non, c’est fini 🥹). »Choix encadrés (jamais imposés)
Proposez deux options attractives (et un bouton “on verra plus tard”) au lieu d’un « oui/non » frontal : “On visite la résidence autonomie du quartier A ou la maison partagée avec jardin ?”.L’effet “gain de liberté”
Remplacez « tu vas perdre… » par « tu vas gagner » (souplesse, spontanéité, imprévus choisis). Le langage orienté bénéfices augmente l’adhésion.
Les difficultés (fréquentes) quand on essaie de « tout garder comme avant »
Que ce soit pour emménager dans un autre lieu de vie, ou même rester chez soi, il est important que tout le monde comprenne que rien ne peut rester exactement comme avant. Avec l’avancée en âge, on prend le risque de :
La solitude qui s’installe en douce (surtout l’hiver) : moins de sorties, moins d’entrées, des repas pris vite fait.
La fatigue organisationnelle des proches : même avec de l’amour à revendre, essayer de tout gérer soit-même (les courses, la paperasse, les visites chez le médecin, etc) peut devenir un travail à part entière.
La sécurité (chutes nocturnes, médication) : selon l’état de santé, un encadrement soignant (à la maison ou dans un autre lieu de vie) peut devenir le meilleur choix, à un moment donné.
Conclusion : et si on laissait (vraiment) la porte ouverte ?
Au fond, il ne s’agit pas de « convaincre » mais d’ouvrir des possibles. On peut très bien rester chez soi, avec un aménagement futé, quelques services bien choisis et une vie sociale qui reprend des couleurs, ou envisager un nouveau lieu de vie qui ressemble davantage à aujourd’hui qu’à hier. L’important, c’est de laisser le choix à votre proche, de tester sans s’enchaîner, et d’avancer par petites touches (les essais, ça marche aussi pour les appartements 😉).
Notre boussole : du désir, pas des injonctions. On parle plaisirs concrets (le marché du dimanche, la terrasse en bas, les copains de Scrabble), liberté retrouvée (moins d’organisation, plus de spontanéité) et continuité (on garde ce qui compte, on change le reste). Avec cette approche, on ne “déménage” pas : on se réinvente en douceur.
Envie d’y voir clair, sans vous noyer dans les sigles ?
Téléchargez le guide Maison de Blandine : simple, concret, et pensé pour choisir ensemble la solution la plus enviable : à la maison ou ailleurs.
Objectif : moins de débats stériles, plus de “on essaie et on en reparle”.
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